Kamakura

Cela fait au moins 25 ans que Monsieur Hajime Miyamae, ensemble avec sa femme Madame Hakemi Miyamae, a ouvert cette adresse incontournable au Luxembourg.

Monsieur Miyamae en salle et Monsieur Yasuoka en cuisine sont tous les deux des parfaits ambassadeurs de la cuisine du pays du soleil levant qui s’axe, au Kamakura, autour du sushi, du tempura et d’autres sukiyaki-nabe sans oublier des pot-au-feu de la mer et des bœufs de Kobé.

Le Kamakura, qui porte le nom de l’ancienne capitale Nippone, a donc demandé à table pour la dégustation de son « Tasting Menu ».

Le voyage a commencé avec une variation d’hors d’œuvres froids composé de « tamagoyaki » l’omelette traditionnelle japonaise, un morceau de magret, du poulet cuit et une pièce de saumon mariné. Pour mon goût, l’assortiment a été un peu trop froid et n’a ainsi pas pu développer ses différentes saveurs, mais la qualité a été irréprochable.

Le second plat, un assortiment de nigiri et sashimi. Wow quelles couleurs ! On a trouvé du thon, saumon, dorade. Texture et température du riz parfaite, le poisson a fondu dans la bouche.

Le chef nous a proposé après son « entrée de saison » qui se présentait sous forme d’un sorbet avec des goûts autour le gingembre et le soja.

Il a été temps pour le premier plat principal, la variation de tempura. Le tempura est un plat de friture japonaise, originaire du Portugal. Par rapport au Portugais, les Japonais ont allégé la pâte et ont changé les garnitures. La cuisine nous a proposé ici des légumes frits avec comme « highlight » une belle pièce « ebi furai », le gamba frit, avec sa sauce tentsuyu.

Avant d’annoncer la grande finale, on nous a servi l’aliment japonais traditionnel qui se présente sous forme de pâte fermentée, à haute teneur en protéines, de goût plus ou moins prononcé selon la fermentation et relativement salée ; la soupe Miso.

J’ai attendu ce moment avec impatience dès le début du voyage, l’arrivée du Wagyu Amiyaki. La viande s’est présentée saignante, ma cuisson préférée. On reconnaît immédiatement le « Wagyu », qui est la traduction pour « viande japonaise », via ses odeurs et arômes de noix et de beurre. J’étais un peu déçu des accompagnements de cette matière première extravagante. Il a été annoncé un riz assaisonné mais elle a été accompagnée des chips de pommes de terre vitelotte, lesquelles je préfère le soir devant la télé, et des pousses de soja qui avaient malheureusement perdu leur fraîcheur et leur côté croquant.

Notre voyage s’est terminé avec le dessert. Monsieur Yasuoka avait préparé un biscuit avec une mousse de marrons et une glace. Très bonne préparation, pas trop sucré. Ma déception face à l’accompagnement du plat principal n’a malheureusement pas été compensée par le dessert, car je me suis attendu ici aussi quelque chose extraordinaire, unique qu’on ne connaît pas encore et qu’on trouve uniquement en Japon.

La carte des vins offre une belle sélection pour tout budget et goût. À ne pas oublier la brillante sélection de Saké et leur fameux « plum wine ».

All-in-all une belle prestation de ce vieux routier de la cuisine japonaise au Luxembourg.

Dōmo arigatō, Monsieur Miyamae !

8 octobre 2020 - Lunch