Cercle Munster

Il faut replonger plus de 35 ans en arrière, quand le Grund n’était pas encore la « place to be », chic et élégante, qu’on connaît aujourd’hui. C’est dans un quartier quelque peu décati et délaissé qu’une poignée d’hommes d’affaires choisirent deux maisons anciennes pour y établir un club privé d’exception. En septembre 1984, le Cercle Munster accueillait ses premiers hôtes.

En juillet, le Cercle a organisé une soirée « Festival de Carpaccios et Tartares » et a invité ses membres et leurs invités pour un dîner dans son restaurant.

La soirée a débuté dans le bar du Cercle avec une pétillante coupe de champagne afin de se mettre en appétit pour le menu à sept services qui a été planifié par François Secretin, chef du club privé.

Le premier service s’est présenté sous forme d’un carpaccio de veau avec un caviar d’aubergine, poutargue et émulsion mélisse citronnelle. Comme accompagnement nous avons choisi du vin blanc, Domaine Barville Roussane, un Châteauneuf-du-Pape venant du Rhône qui s’est présenté comme un parfait accord avec les viandes crues.

Après ce premier plat, le chef nous a préparé une suite végétarienne sous forme d’un tartare de tomates premier choix, une burattina et des jeunes pousses et condiments. Les tomates ont livré une excellente fraîcheur ensemble avec une légère acidité venant de son aceto balsamico. La burattina, issu de « burro », beurré, en italien, avait bien mérité son nom et s’est présentée sous une consistance super crémeuse.

Pour remplacer le sorbet arrosé, qui est normalement servi entre entrée(s) et plat principal, la cuisine nous a dressé un carpaccio de melon aux baies roses et menthe fraîche. Malheureusement la question, « est-ce que je peux vous l’arroser avec une petite eau-de-vie ? » posée par le serveur, a manqué ici ;-)

Le premier plat principal a été un tartare de thon dans un bouillon « nashi ». Le « nashi » est une poire japonaise qui se présente sous forme et dimension d’une pomme très croquante et juteuse. Excellente combinaison !

Comme deuxième plat, la cuisine a préparé l’incontournable Carpaccio de bœuf du Harry’s Bar, un plat qui peut être dégusté toute l’année dans la Brasserie du Cercle Munster. Pour la viande rouge, nous avons changé du Châteauneuf-du-Pape blanc vers un Château Lafleur-Gazin, 2006, du Pomerol. Excellente conjugaison entre l’évident goût du bœuf cru et le tanin texturé de velours du Merlot.

Après une petite pause pour souffler, il a été temps pour la première douceur ; tartare de fraise avec un sabayon de champagne. Pour mon goût, le sabayon aurait pu être un peu plus aéré et aurait pu être servi tiède.

Deuxième douceur : carpaccio d’ananas, confit de citron vert, crumble de noisette avec une glace de noix de coco. Wow ! Tout sur une assiette ; l’ananas sucré, le citron acidulé, le crumble croquant et la glace crémeuse. Parfait !

De nouveau, comme on le connaît bien de notre Cercle Munster, parcours sans faute. Ceci commence par l’accueil souriant du portier à l’entrée vers le service impeccable des garçons à table et naturellement sans oublier la cuisine, Monsieur Secretin et son team, qui préparent encore et toujours des plats exceptionnels.

16 juillet 2020 - Dinner