Osé

Un vendredi soir nous a emmené chez Chef Durand pour savoureur son menu de dégustation. On a été reçu par deux jeunes dames souriantes qui nous ont accompagnées sur une table extra en bois. Première impression parfaite.

La soirée gustative a débutée avec des mises en bouche, très joliment présentées, selon l’inspiration du chef; une cuillère thon mayonnaise et un biscuit avec du fromage fondu.

Le restaurant dispose d’une belle carte à vins élaborée laquelle nous amenée à choisir un Riesling „Paradäis“ du Château Pauqué d’Abi Duhr, à savourer pendant les différentes entrées, suivi d’un Pomerol boisé pour le plat principal.

Après les mises en bouche, la cuisine nous a proposé une assiette avec des mini carottes de différentes couleurs, une mousse de haddock sous une voile de courge accompagnée de clémentines brulées qui ont donnée une fraîcheur intéressante. Plat sans faute.

La deuxième entrée était un vrai régal; ravioles de crabe avec oseille servi dans une assiette creuse pour faire nager les pâtes dans une bisque à la tonka. Pour couronner ce plat, on a râpé l’écorce d’un combava qui a parfaitement soulevé et souligné les goûts des autres ingrédients de l‘assiette; la tonka a ajouté une saveur de vanille, caramel et amende avec une vivacité emmenée par cette agrume très élégante. Parcours parfait.

On a attendu le premier plat principal avec impatience. Chef Durand avait prévu une pêche selon arrivage du jour. Le pêcheur avait emmené un „flétan“, c’est le plus grand des poissons plats, à côté de la plie ou de la limande. Comme accompagnement, la cuisine avait transformé du choux rave en tagliatelle, assorti d‘une royale à l’ail et une jus comme une marinière. Je ne suis pas trop fan du flétan dès le départ, j’aurais préféré, pour concorder avec la magnifique assiette haute niveau du Chef, un morceau de cabillaud, turbot ou lotte. La cuisson du poisson était parfaite.

Le Pomerol avait maintenant assez de temps pour aérer depuis notre arrivée au restaurant et on avait bien fait de choisir ce flacon. Le deuxième plat, on pouvait le sentir depuis la cuisine comme l‘accompagnement du quasi de veau infusé au café étaient des pommes de terres fumées avec des coupelles d’oignons farcis complétées par des cacahuètes. J’avais malheureusement pas de chance avec la viande qui n’était pas trop tendre et quelques morceaux étaient trop cuites. J’aurais ici préféré, à la place du quasi de veau, le mignon pour garantir une tendresse parfaite. La sauce était un vrai plaisir.

Le temps était venu pour passer aux douceurs. Cette soirée-là, M. Jean-Baptiste avait préparé un tatin d’endives avec un kumquat confit, des noix caramélisées et une glace d’asperges sur un lit d’asperges râpés. Belle présentation de l’assiette, mais malheureusement pas mon goût pour un dessert; un peu trop osé ;-) C’était une belle réussite d’un point de vue savoir-faire, mais je préfère les sucreries.

En conclusion une super belle soirée, service parfait et à la hauteur. Pour les deux plats principaux, j’aurais préféré aujouter quelques euros sur l’addition pour augmenter la qualité de la matière première des deux ingrédients principaux côté poisson et viande. Sinon, local à recommander et à refaire sans hésitations.

Dinner - 01.04.2022